Le Japon abrite plus de robots que n’importe quel autre pays. Les publicités pour Fanuc, qui a automatisé ses usines depuis 60 ans, ornent les chariots à bagages à l’aéroport Haneda de Tokyo, où les tapis sont parfois nettoyés par une machine de nettoyage autonome capable de prendre par elle-même des ascenseurs. Les visiteurs du grand magasin Mitsukoshi ont été accueillis l’année dernière par un humanoïde cordial dans un kimono.
Lisez la stratégie robotique du gouvernement en de 91 pages et l’analogie avec l’immigration vous semblera tout à fait appropriée. Le document porte sur la construction d’une « société robotique sans barrières » dans laquelle les humains et les robots peuvent « coexister et coopérer quotidiennement ». Le gouvernement envisage des robots pour enseigner des langues étrangères, planter des graines, préparer des lunchboxes et prendre en charge le genre de « travail austère, dangereux et répétitif » que nous, les indigènes du présent, essayons d’éviter. D’autres pays peuvent craindre cette révolution, mais pas le Japon qui la considère comme une opportunité.