DeepMind et Google Health ont développé un nouveau système d’IA pour aider les médecins à détecter le cancer du sein de manière précoce. Les chercheurs ont formé un algorithme à partir des images de mammographie de patientes aux États-Unis et au Royaume-Uni, et il a donné de meilleurs résultats que les radiologues humains.
Environ 1 dépistage sur 5 ne permet pas de détecter le cancer du sein, même s’il est présent, ce qu’on appelle un faux négatif ; 50 % des femmes qui subissent une mammographie annuelle reçoivent également au moins une fausse alerte sur une période de 10 ans, ce qu’on appelle un faux positif. Lors des tests, le système d’IA a diminué les deux types d’erreur. Pour les patientes américaines, il a réduit les faux négatifs et les positifs de 9,4 % et 5,7 %, respectivement ; pour les patientes britanniques, il les a réduits de 2,7 % et 1,2 %. Dans une autre expérience, les chercheurs ont testé la capacité du système à généraliser : ils ont formé le modèle en utilisant uniquement des mammographies de patientes britanniques, puis ont évalué sa performance sur des patientes américaines. Le système a tout de même surpassé les radiologues humains, réduisant les faux négatifs et les positifs de 8,1 % et 3,5 %.
La capacité du système à généraliser de cette façon a des implications prometteuses. Elle montre qu’il est peut-être possible de surmonter l’un des plus grands défis que pose l’adoption de l’IA dans les soins de santé : la nécessité de disposer de toujours plus de données pour couvrir une population de patients représentative. Mais ces résultats doivent également être interprétés avec prudence. Relativement parlant, les États-Unis et le Royaume-Uni ont des populations assez similaires. Le système ne se généraliserait probablement pas aussi bien dans d’autres parties du monde.