Nous savons reproduire l’aspect visuel ou sonore du monde réel. Certaines technologies reproduisent même les sensations liées à des expériences comme les simulateurs de vol ou de voitures. Pourquoi ne pourrions-nous pas reproduire des odeurs artificielles facilement ? Parce qu’il faudrait mesurer une odeur en un point donné de l’espace pour la reproduire à un autre point, ce qui s’avère être à la fois complexe et très subtile. Pour reconstruire un stimulus visuel il faut simplement reproduire la distribution spatiale de sa longueur d’onde et sa luminosité. Pour le son, la hauteur, la puissance et le timbre définissent la tonalité. Le défi est différent pour l’odeur. Les odeurs sont constituées par les molécules que détectent notre système olfactif. Ce dernier transmet ensuite des signaux au cerveau, desquels résultent la perception de l’odeur. Analyser et synthétiser une odeur n’est pas qu’une question mathématique restreinte à la reproduction de longueurs d’ondes précises. Reproduire une odeur nécessite 3 choses. La première est un dispositif capable de transformer une odeur en signature digitale. La seconde est un autre dispositif contenant une gamme d’odeurs pouvant être mixées et diffusées de façon très précise, tant en quantité qu’en concentration. La troisième est peut-être la plus importante. Il s’agit d’une interface entre les deux premières. Cette interface analyse la signature digitale en entrée pour en tirer les informations nécessaires au dispositif de synthèse artificiel. David Harel a eu une idée pour modéliser un tel système : appliquer les principes du test de Turing aux odeurs.
Le test de Turing appliqué à l’odeur artificielle
(Visited 181 times, 1 visits today)