Les avancées majeures en biotechnologie/médecine auxquelles s’attendre en 2019

Entre une femme ayant accouché après avoir bénéficié de la transplantation d’un utérus et le scandale du bébé CRISPR, l’année 2018 a été marquée par plusieurs avancées majeures dans les domaines de la biotechnologie et de la médecine. Que nous réserve 2019 ?

L’utilisation des gènes « conducteurs » grandeur nature

Lorsque des chercheurs « s’attaque » à la lignée germinale (transformation du sperme, de l’ovule ou des embryons), la modification génétique n’affecte qu’une seule lignée génétique, une seule famille. L’utilisation des gènes conducteurs leur confèrent maintenant le pouvoir d’anéantir des espèces entières.

Grosso modo, il s’agit de petits morceaux de code d’ADN qui favorisent le transfert d’un gène d’un parent à un enfant avec une probabilité de près de 100%. En libérant seulement une poignée de moustiques mutants porteurs de gènes induisant l’infertilité, par exemple, les scientifiques pourraient potentiellement éliminer des populations de moustiques entières porteuses de fléaux infectieux comme la malaria, la dengue ou Zika. L’an dernier, l’ONU a donné un feu vert prudent pour que la technologie soit déployée dans la nature dans un périmètre limitée. Aujourd’hui, la technologie est prête à être testée au Burkina Faso, en Afrique.

Un vaccin universel contre la grippe

Le virus de la grippe est en fait un némésis aussi complexe que le VIH. Il mute à un rythme extrêmement rapide, ce qui rend la mise au point de vaccins efficaces presque impossibles. Les scientifiques utilisent actuellement des données pour prévoir les souches qui risquent d’exploser en une épidémie. Plutôt que de se fier à des suppositions éclairées, les scientifiques ont mis au point un vaccin universel contre la grippe qui cible toutes les souches (peut-être même celles pas encore identifiées). En novembre dernier, un premier vaccin antigrippal universel mis au point par BiondVax est entré en essai clinique phase 3, ce qui signifie qu’il s’est déjà avéré sûr et efficace dans un petit nombre de cas et qu’il est maintenant testé dans une population plus vaste. Le vaccin utilise une petite chaîne d’acides aminés (les composants chimiques qui composent les protéines) pour stimuler le système immunitaire et le rendre très alerte.

L’édition génétique dans le corps humain promet d’être encore plus prometteuse

En septembre dernier, Sangamo Therapeutics de Richmond, en Californie, a révélé avoir injecté des enzymes de modification génétique à un patient pour corriger un déficit génétique qui l’empêche de décomposer des sucres complexes. Cette année, l’entreprise espère enfin répondre à la question de savoir si cela a vraiment fonctionné. En cas de succès, des maladies génétiques dévastatrices pourraient être traitées avec seulement quelques injections. Avec une gamme d’outils CRISPR nouveaux et plus précis et d’autres outils d’édition de gènes en cours d’élaboration, la liste des maladies héréditaires traitables est susceptible de s’allonger.

Neuralink et autres interfaces cerveau-machine

2019 pourrait être l’année où les interfaces cerveaux-machines et les neuromodulateurs couperont le cordon dans les cliniques. Ces dispositifs pourraient finalement fonctionner de façon autonome dans un cerveau défaillant, en appliquant une stimulation électrique seulement lorsque cela est nécessaire pour réduire les effets secondaires sans nécessiter de surveillance externe. Ou ils pourraient permettre aux scientifiques de contrôler le cerveau avec la lumière sans avoir besoin de fibres optiques encombrantes.

La suite ici (Shelly Fan)

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