Google a annoncé la création d’un nouveau comité consultatif externe pour contrôler ses développements en intelligence artificielle (IA), mais ce comité d’éthique de l’IA reste entouré de mystère. Connu sous le nom de Conseil consultatif externe sur les technologies de pointe (ATEAC), il compte 8 membres, dont des économistes, des philosophes, des décideurs et des technologues spécialisés dans des questions comme le biais algorithmique. Il est prévu de tenir 4 réunions par an, à partir de ce mois-ci, et de rédiger des rapports destinés à fournir une vision « externe » des projets de l’entreprise qui utilisent l’IA. Mais 2 de ces membres se sont montrés controversés. L’un, Dyan Gibbens, est PDG de Trumbull, une société qui développe des systèmes autonomes pour l’industrie de la défense (un choix controversé étant donné que des milliers d’employés de Google ont protesté contre la décision de la société de fournir à l’US Air Force de l’IA pour l’imagerie de drone). Le plus grand scandale, cependant, a été l’inclusion de Kay Coles James, présidente de la Heritage Foundation, un groupe de réflexion qui s’oppose à la réglementation des émissions de carbone, adopte une position ferme sur l’immigration et s’oppose à la protection des droits des LGBTQ.
Un autre membre du conseil, Alessandro Acquisti, professeur à l’Université Carnegie Mellon, spécialisé dans les questions de confidentialité numérique, a donc annoncé le 30 mars qu’il n’assumerait pas ce rôle.