Selon une enquête du Financial Times, les sites Web populaires dans le domaine de la santé partagent des données médicales personnelles et privées avec de grandes entreprises de technologie. Les données, y compris les diagnostics médicaux, les symptômes, les ordonnances et les renseignements sur les menstruations et la fertilité, sont vendues à des entreprises comme Google, Amazon, Facebook et Oracle, ainsi qu’à de plus petits courtiers en données et entreprises de technologie publicitaire, comme Scorecard et OpenX. Le FT a analysé 100 sites Web de santé, dont WebMD, Healthline, le groupe d’assurance maladie Bupa et le site Babycentre, et a constaté que 79% d’entre eux avaient implémentés des cookies auprès des visiteurs, leur permettant d’être suivis par des sociétés tierces sur Internet. Cela s’étant fait sans consentement, ce qui rend cette pratique illégale en vertu de la réglementation de l’Union européenne.
Ce genre de violation généralisée des règles est un secret de polichinelle dans l’industrie des technologies publicitaires, qui représente 200 milliards de dollars au niveau mondial, depuis que les pays de l’UE ont adopté le règlement général sur la protection des données, en mai 2018.