Les réseaux neuronaux sont puissants, mais ils ont besoin de beaucoup de « d’énergie ». Les ingénieurs du MIT ont mis au point une nouvelle puce qui réduit la consommation d’énergie des réseaux neuronaux de 95%, ce qui leur permet de fonctionner sur des smartphones alimentés par une simple batterie.
Les réseaux neuronaux se composent de milliers de neurones artificiels interconnectés disposés en couches. Chaque neurone reçoit une donnéee provenant de plusieurs neurones situés dans la couche précédente. Si ces données combinées dépasse un certain seuil, alors le neurone transmet une donnée à plusieurs neurones au-dessus de lui. La force de la connexion entre les neurones est régie par un poids, qui est fixé pendant l’entraînement. Cela signifie que pour chaque neurone, la puce informatique doit récupérer les données d’entrée pour une connexion particulière et le poids de la connexion en mémoire, les multiplier, stocker le résultat et ensuite répéter le processus pour chaque donnée d’entrée. La nouvelle puce du MIT élimine ce problème, en calculant toutes les données en entrée en parallèle dans la mémoire à l’aide de circuits analogiques. Cela réduit considérablement la quantité de données à déplacer et permet des économies d’énergie importantes.
Apple a déjà intégré son Neural Engine dans l’iPhone X pour alimenter, par exemple, sa technologie de reconnaissance faciale, et Amazon serait en train de développer ses propres puces d’IA personnalisées pour la prochaine génération de son assistant numérique Echo.
La puce mobile la plus récente de Qualcomm, la Snapdragon 845, est dotée d’un GPU principalement conçu pour l’IA. La société a également lancé le Snapdragon 820E, qui est destiné aux drones, robots et dispositifs industriels.
IBM et Intel développent des puces neuromorphiques dont les architectures s’inspirent du cerveau humain et de son incroyable efficacité énergétique. Cela pourrait théoriquement permettre à TrueNorth d’IBM et à Loihi d’Intel d’exécuter un algorithme d’apprentissage machine puissant en utilisant une fraction de la puissance des puces conventionnelles, bien qu’ils soient tous deux encore très expérimentaux à ce stade.