Les services de renseignement russe emploient des milliers de travailleurs à plein temps qui publient de faux articles, publications sur les réseaux sociaux et commentaires sur les sites Web courants. Ces agents, à leur tour, contrôlent des millions de comptes sur les réseaux sociaux qui tweetent sur la politique afin de façonner le discours national. Les menaces résultant de l’essor de cette technologie sont multiples. Les solutions doivent donc, aussi, l’être.
Certaines seront de nature technologique. A l’image des solutions technologiques (néanmoins imparfaites) qui empêchent les logiciels d’images comme Photoshop d’être utilisés pour falsifier de l’argent, des solutions technologiques pourraient atténuer l’impact de falsifications créées par l’IA. La blockchain, technologie utilisée pour sécuriser les crypto-monnaies comme le Bitcoin, offre une possibilité : elle fournit des preuves cryptographiquement sécurisées pour le passage de transactions bitcoin afin que personne ne puisse utiliser 2 fois la même crypto-monnaie. Et si les ingénieurs concevaient des caméras et des microphones qui utilisaient la technologie blockchain pour créer un enregistrement infalsifiable de la date de création des enregistrements vidéo. Cela permettrait au moins de conserver des preuves cryptographiquement sécurisées traçant qu’un fichier donné existait à une certaine date, ce qui pourrait permettre aux experts de conclure que les versions ultérieures ont été modifiées.
D’autres solutions seront réglementaires et procédurales.