Les révolutions technologiques ont tendance à impliquer une activité importante qui devient bon marché. L’intelligence artificielle (IA) est, par essence, une technologie de prédiction, de sorte que le changement économique engendrera surtout une baisse du coût de la prédiction.
Au fur et à mesure que le coût de la prévision diminue, non seulement les activités qui étaient historiquement axées sur la prévision deviendront moins coûteuses (gestion des stocks et la prévision de la demande par exemple) mais nous utiliserons également la prévision pour nous attaquer à d’autres problèmes.
Au fur et à mesure que l’IA s’améliore, la valeur de la prédiction humaine va diminuer parce que la prédiction artificielle fournira un substitut meilleur marché et plus performant meilleur que la prédiction humaine, tout comme les machines l’ont fait en arithmétique. La valeur des compétences de jugement humain devrait donc augmenter. D’un point de vue économique, le jugement constitue un complément à la prédiction et, par conséquent, lorsque le coût de la prédiction diminue, la valeur du jugement humain augmente.
Par exemple, il sera plus rapide et moins cher d’effectuer un diagnostic, ce qui nous permettra de détecter beaucoup plus d’affections traitables à un stade précoce. De fait il faudra prendre davantage de décisions quant aux traitements médicaux adéquats, ce qui nécessitera une plus grande demande en matière d’éthique et de soutien émotionnel, qui sont fournis par les humains. Néanmoins, la ligne de démarcation entre le jugement et la prédiction est quelque peu floue. Certaines tâches de jugement étant transformées en une somme de prédiction.
La suite ici (Ajay Agrawal, Joshua Gans, Avi Goldfarb)
