L’OTAN lance un fonds d’un milliard d’euros pour investir dans les startups militaires

deep tech innovation startups
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L. Bardon – Fin 2020, John Ratcliffe, directeur du renseignement national américain, affirmait que la Chine utilise la technologie CRISPR pour essayer de pirater les gènes des militaires et les transformer en supersoldats. Bien qu’il s’agisse d’une affirmation provocatrice, il ne s’agit que l’un des nombreux sujets que Ratcliffe a abordé dans un article du Wall Street Journal rédigé pour soutenir que la Chine constituait la plus grande menace pour les États-Unis et le monde.

L’OTAN prévoit d’exploiter le savoir-faire des startups pour développer sa prochaine génération de machines de guerre. L’alliance de défense transatlantique a annoncé qu’elle allait lancer un programme d’accélération de startups et un fonds d’investissement d’un milliard d’euros axé sur les startups spécialisées dans les technologies de rupture appelées deeptech.

Les technologies disruptives qui intéressent l’OTAN sont l’IA, les données et l’informatique, l’autonomie, les technologies quantiques, la bio-ingénierie, les augmentations humaines, les technologies hypersoniques et l’espace.

Ce projet intervient dans un contexte de malaise croissant des dirigeants de l’OTAN face aux ambitions militaires de la Chine. Étant donné que le gouvernement chinois consacre des sommes importantes à l’IA, il n’est pas surprenant que celle-ci figure en bonne place sur la liste des technologies sur lesquelles l’accélérateur de l’OTAN prévoit de se concentrer. Le fonds de capital-risque dépensera quelque 70 millions d’euros par an sur une période de 15 ans, en investissant dans des startups deeptech en phase de démarrage et d’amorçage, et en apportant des fonds supplémentaires provenant d’une liste d’investisseurs en capital-risque de confiance.

Le programme sera probablement géré selon les mêmes principes qu’In-Q-Tel, la société américaine de capital-risque à but non lucratif fondée en 1999, qui a investi dans plus de 200 jeunes entreprises de haute technologie axées sur le soutien des capacités de renseignement américaines. Comme pour In-Q-Tel, des investisseurs professionnels en capital-risque géreront à la fois le fonds et l’accélérateur de l’OTAN, le financement étant assuré par les États membres.

Le fonds et l’accélérateur – appelé Accélérateur d’innovation de défense pour l’Atlantique Nord (ou DIANA) – ne seront probablement pas opérationnels avant 2023, compte tenu de la lourde bureaucratie qu’implique la coordination entre les 30 membres de l’OTAN, a déclaré M. van Weel. La participation au fonds de capital-risque sera facultative pour les pays membres de l’OTAN.

La suite ici (Maija Palmer)

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