Les nanotechnologies sont porteuses d’immenses promesses autour de minuscules robots « assembleurs » et invisibles. Ils envahiront notre air, notre eau, et même notre corps. Ils seront en mesure de construire n’importe quoi à partir d’atomes. Réalité ou science fiction, les prochaines décennies en seront l’arbitre. En attendant ces « nano assembleurs » existent déjà dans la nature. C’est ce que nous appelons « vie » aujourd’hui. Des machines organiques élémentaires exploitent sans cesse des matières premières pour construire (molécule par molécule) des cellules, des organes et tout type d’organismes. Comme nous aimons établir des analogies entre nos inventions et la nature, l’ADN est comparé à un logiciel et nos cerveaux à des ordinateurs. Si elles nous aident à visualiser voir développer des systèmes complexes, elles restent imprécises. Nous n’avons pas encore de nano assembleurs artificiels mais la biologie pourrait être un pont vers ce futur. Les avancées constantes en nanobiotechnologies permettent aux chercheurs contrôler peu à peu les « nano assembleurs » de vie pour les reprogrammer. L’assemblage programmé de molécules grâce à des protéines de synthèse va nous apporter une gamme de nouveaux matériaux : plus résistants, plus légers, ou chimiquement réactifs avec un large éventail d’applications dans la médecine, l’énergie, et l’électronique. D’ailleurs les scientifiques reprogramment depuis longtemps les microbes, par exemple, pour créer des carburants ou des matières plastiques. Certains convertissent même convertir les eaux usées en électricité.
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