L. Bardon . – “Bio is the new digital”. Les milliardaires de la Silicon Valley dépensent des milliards de dollars pour atteindre leur prochain objectif avoué et mégalomaniaque : vaincre la mort. L’espérance de vie n’est que la nouvelle frontière que se sont données les barons de la Silicon Valley pour, à nouveau, faire ce qu’ils font de mieux ; à savoir transformer la vie telle que nous la connaissons en amassant des fortunes au passage. Au fil des investissements massifs de ces milliardaires champions du solutionnisme technologique dans la santé et la médecine, la recherche et le développement s’est transformé en technologie de l’information. A la Silicon Valley, il est de coutume de dire que la recherche en biologie en est au même niveau que le numérique l’était à l’aube des ordinateurs.
Le séquençage du génome humain a constitué l’un des plus grands exploits scientifiques du siècle dernier, mais en y regardant de plus près il s’agit d’un travail toujours en cours comportant des lacunes considérables. Près de deux décennies après la publication de la première carte de notre ADN par le Projet du génome humain, il reste encore de grandes sections qui restent un mystère pour nous.
Si les scientifiques ont lentement comblé ces lacunes, certaines parties qui présentent des séquences répétitives pour des millions de paires de bases ont longtemps été considérées comme insolubles. C’est parce que la plupart des technologies de séquençage de gènes les plus courantes créent de courts fragments d’ADN qu’il faut ensuite assembler. Lorsqu’elles sont appliquées à ces sections hautement répétitives, il devient presque impossible de distinguer les morceaux, de sorte qu’il est extrêmement difficile de les remettre ensemble dans le bon ordre.
De nouvelles recherches suggèrent que les chercheurs pourraient ne plus être qu’à quelques mois de terminer le travail.
