Technologie sans conscience n’est que ruine de l’Homme.
A mon sens, la question n’est pas tant « pouvons-nous » mais « comment pourrions-nous ».
Les concepteurs de mondes virtuels expérimentent des méthodes proactives de gouvernance virtuelle pour encourager des comportements plus positifs.
Bonne nouvelle, ils ne partent pas de zéro.
Par exemple, les jeux numériques multijoueurs ont une longue histoire de gestion de communautés importantes et parfois toxiques. Et pourtant, les formes de gouvernance les plus courantes (avertissement, suspension ou même bannissement) restent à ce jour encore basées sur le signalement par les utilisateurs. Au regard de la taille des communautés virtuelles, ces processus sont souvent automatisés via des algorithmes, ce qui entraîne malheureusement aussi des problèmes de faux positifs et de faux négatifs, voire de discrimination algorithmique.
Autre bonne nouvelle : si les technologies numériques ont gagné en maturité, les sciences comportementales aussi.
Prenons par exemple la théorie du nudge. Il s’agit d’un concept qui consiste à influencer le comportement et la prise de décision de groupes ou d’individus par le biais de renforcements positifs et de suggestions indirectes. Dans le cas du Metaverse, les concepteurs pourraient, par exemple, afficher quelque chose pour indiquer mon score d' »impact positif » au sein de la communauté. Dès lors que mons score serait inférieur au score moyen, je serais alerté. Ce qui activerait un biais cognitif, à savoir le biais de la norme sociale. Ce qui influencerait mes comportements individuels de façon positive.
Le présent est la bêta version du futur.