Les eurodéputés ont appelé à l’adoption de règles générales pour encadrer la manière dont les humains interagiront avec l’intelligence artificielle et les robots. Le rapport suggère que les robots, les bots, les androïdes et autres manifestations de l’intelligence artificielle sont sur le point de « déclencher une nouvelle révolution industrielle, susceptible de ne laisser aucune strate de la société intacte ». Il s’agit donc de déterminer s’il faut donner aux robots un statut légal de «personnes électroniques». Le rapport recommande notamment que les concepteurs s’assurent que tous les robots aient un bouton stop pour permettre aux utilisateurs de les utiliser « sans risque ou crainte de dommages physiques ou psychologiques ». Les règles édictées stipulent que :
• Un robot ne peut pas blesser un être humain ou, par inaction, permettre à un être humain de se blesser
• Un robot doit obéir aux ordres donnés par des êtres humains, sauf lorsque ces ordres entrent en conflit avec la première loi
• Un robot doit protéger sa propre existence tant que cette protection n’est pas en conflit avec la première ou la deuxième loi
Enfin, le rapport préconise la création d’une agence européenne de la robotique et de l’intelligence artificielle capable de fournir une expertise technique, éthique et réglementaire. Il suggère également qu’à la lumière de nombreux rapports sur le nombre d’emplois que pourraient prendre les systèmes d’IA ou les robots, les pays membres envisagent d’introduire un revenu de base universel pour les citoyens. Le rapport examine enfin les responsabilités juridiques des robots et suggère que la responsabilité devrait être proportionnelle au niveau réel des instructions données au robot et à son autonomie. Si les députés votent en faveur de la législation, le rapport sera transmis à la Commission européenne qui dispose de trois mois pour décider quelles mesures législatives elle prendra.