Les ICO (Initial Coin Offerings) font le buzz. Des dizaines d’entreprises ont appelé cette année près de 1,5 milliard de dollars grâce à ce nouveau mécanisme de collecte de fonds. Des célébrités comme Floyd Mayweather ou Paris Hilton ont donc sauté sur le train du battage médiatique en marche. Qu’est-ce qu’un ICO? L’acronyme peut vous sembler familier, et c’est à dessein. L’ICO fonctionne de manière similaire à une IPO (Initial Public Offering ou introduction en bourse). Simplement, au lieu d’offrir des actions d’une entreprise, cette dernière propose plutôt des actifs numériques appelés « jetons» »
La vente de jetons ressemble à une campagne crowdfunding, sauf qu’elle utilise la technologie sous-jacente à Bitcoin, la blockchain, pour contrôler les transactions. Et les jetons ne sont pas juste l’incarnation virtuelle d’un stock. Ils peuvent être configurés de sorte qu’au lieu d’une part de l’entreprise, les détenteurs aient accès à des services, comme à un espace de stockage dans un cloud par exemple.
Les défenseurs de la blockchain considèrent que la « puissance » des jetons va au-delà de l’invention de nouvelles monnaies à partir de rien. Le Bitcoin supprime l’obligation qu’une autorité centrale de confiance soit garante de la valeur de la monnaie. Mais ce modèle peut, en théorie, s’appliquer à d’autres domaines.
Prenez le stockage dans un cloud par exemple. Plusieurs entreprises conçoivent des blockchains pour faciliter l’achat et la vente en peer-to-peer d’espaces de stockage, un modèle qui pourrait remettre en question celui des fournisseurs conventionnels comme Dropbox et Amazon. Les jetons, dans ce cas, constituent la méthode de paiement pour le stockage. Une blockchain permet de tracer les transactions entre acheteurs et vendeurs et donc de constituer un registre prouvant leur légitimité.
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