Les interfaces cerveau-machine font émerger une multitude de dilemmes éthiques aux chercheurs. Les chercheurs en utilisent déjà dans beaucoup de domaines, de la restauration du mouvement des membres de patients paralysés aux drones de course. La technologie existante est certes impressionnante, mais encore balbutiante. Selon un nouvel article publié récemment dans Science par une équipe internationale de chercheurs, il serait temps de commencer à aborder l’ensemble des problèmes éthiques que posent les interfaces cerveau-ordinateur.
Second problème majeur, la confidentialité. Les interfaces cerveau-ordinateur pourraient exposer beaucoup plus de données neuronales que ne le pourrait souhaiter un utilisateur. Nous stockons déjà une grande majorité de nos vies personnelles sur des ordinateurs vulnérables. Pourquoi ces interfaces seraient moins menacées ? Des chercheurs ont déjà démontré pouvoir pirater des implants tels que les pompes à insuline et les défibrillateurs cardiaques, ce qui pourrait entraîner la mort de leur utilisateur si elles étaient manipulées avec des intentions malveillantes. En outre, il serait possible pour un pirate d’intercepter et de manipuler des signaux biologiques qui ont été convertis en numérique.
Les interfaces cerveau-ordinateur constituent une technologie prometteuse à plusieurs titre. Mais si nous voulons éviter un avenir au sein duquel la dernière vague de logiciels malveillants oblige des millions de personnes a payé une rançon en bitcoins après que leurs cerveaux n’aient été piratés, alors nous devrions d’ores et déjà commencer à poser les grands principes de la symbiose homme-machine.