Comme chaque semaine Paris Singularity joue à « Retour vers le futur »!
Et cette semaine nous avons commencé à penser aux repas de Noël. Combien d’heures passées devant les fourneaux à mitonner de bons petits plats pour contenter tonton Fernand, tata Cécile, cousin Christophe…?
Plus globalement combien de fois êtes-vous rentré(e) chez vous exténué(e) par une journée de travail harassante sans avoir envie de faire à manger ? Combien de fois avez-vous commandé à manger ou acheté un plat tout fait ? Et encore vous êtes français, un pays au sein duquel le bien manger est un art de vivre. Poussons la réflexion pour imaginer le futur de notre progéniture.
Mon fils de 3 ans aime cuisiner. Il prend surtout plaisir à « faire comme les grands ». En tant que parents nous préparons nos enfants à l’âge adulte. Nous leur donnons les clés pour entrer dans le monde seul, un monde au sein duquel ils vivront et nous survivrons. L’accélération du progrès technologique pose un énorme problème éducatif. Le doublé des clés 2015 ne fonctionnera plus en 2035. La serrure aura changé de nombreuses fois et de plus en plus vite. C’est déroutant car c’est maintenant, dans les premières années, que le cerveau de l’enfant enregistre le plus.
J’apprends donc à mon fils plein de choses qui n’auront plus aucun sens lorsqu’il sera adulte.
Regarder des dessins animés en anglais pour se familiariser avec une langue étrangère a-t-il un sens ? La technologie nous permettra très probablement de dialoguer avec n’importe quelle Homme sur Terre avant que mon fils ne travaille. Le travail justement, aura-t-il toujours un sens ou un modèle post-capitalistique aura émergé ? Et la cuisine ?
Dès 2017 vous pourrez acheter un robot capable de concocter 2000 plats. Ne rêvons pas non plus il vous coûtera la modique somme de 15 000$… pour l’instant. Imaginons un instant qu’il suive la même courbe que le burger de laboratoire ? Le prix de ce dernier a diminué de 99.9% en quelques années. Ou simplement qu’il suivra une des fameuses loi de Moore pour devenir aussi cher qu’un iPhone ? Combien seriez-vous prêts à dépenser pour, lorsque vous n’avez pas envie ou pas le temps, qu’un robot vous cuisine un plat aussi bon voir meilleur que si vous le faisiez vous-même ?
Et dans 20 ans, mon fils cuisinera-t-il ? Peut-être par passion mais sûrement rarement, voir pas du tout.
Nos enfants n’ont pas besoin d’apprendre à cuisiner. Des robots le feront pour eux. Et si cela vous choque posez vous une question simple : savez-vous faire du feu dans la forêt sans briquet ou allumette ? C’est ce type de questions qu’il faut se poser tant le progrès technologique va accélérer.
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