Au cours du siècle dernier, nous avons fait d’énormes avancées en matière de droits civiques pour les enfants, les femmes, les animaux… Et si nous nous projetions dans le futur en partant de l’hypothèse que ces droits soient appliqués dans tous les pays. Quelle serait l’étape suivante ? Est-ce que certains d’entre nous lutterons un jour pour le droits des machines disposant d’une intelligence artificielle ?
Si la nécessité de nous protéger de l’intelligence artificielle est fréquemment évoquée, quid de la nécessité de la protéger de nous ? Est-ce qu’il n’est pas déjà crucial de concevoir les systèmes d’intelligence artificielle avec « respect » pour tracer la route vers un futur au sein duquel humains et machines artificiellement « conscientes » vivraient en harmonie ; plutôt que nous diriger vers l’apocalypse qu’Elon Musk, Stephen Hawking et Bill Gates craignent ? Tout comme les droits humains fondamentaux, les droits de l’intelligence artificielle pourraient intégrer les notions de liberté, de liberté d’expression ou d’égalité par exemple. Mais en quoi ces derniers seraient différents des notres ? On ne peut que spéculer sur la nature de ces droits pour le moment.
Pour Alex Knapp, la question des droits civiques de l’IA est absurde car n’importe quel système informatique est programmé. Si une intelligence artificielle est programmée pour être toujours « morale » ou inversement, alors cela va à l’encontre de son droit à choisir. Knapp ajoute la question suivante : « Si une intelligence artificielle ne peut pas modifier les règles programmées par son créateur qui influent sur son comportement, son objectif, etc…, alors doit-on la considérer consciente de la même façon que les humains le sont ? » A l’inverse, d’autres pourraient avancer le fait que les humains sont aussi, d’une certaine manière, programmés. Beaucoup de nos actions, en tant qu’individus et en tant qu’espèce, sont définies par nos gènes et induites par notre environnement. Les scientifiques continuent de débattre pour déterminer si oui ou non les humains disposent du libre arbitre.