Les avancées rapides dans les domaines des neurosciences et de l’informatique s’autoalimentent.
Lorsque les gens publient leurs réponses émotionnelles sur les réseaux sociaux et par emails, ils mettent en ligne leurs réponses émotionnelles personnelles, leurs jugements et leurs préjugés au sein d’une grande base de données informatique dans le cloud. Tout ce que nous publions constitue des données qui sont stockées quelque part. En fait des centaines de millions de personnes autour de la planète le font tous les jours, 24 heures par jour, sept jours par semaine. La plupart des gens sont plus qu’heureux de partager avec des centaines voire des milliers de personnes qui ne les connaissent même pas, le fond de leurs pensées, leurs sentiments, qu’ils sont énervés et comment leur journée s’est passée au travail, leur vie personnelle et plus encore.
Si en 1995 vous aviez dit aux gens que des centaines de millions de personnes seraient heureuses de mettre en ligne leurs émotions, leurs préjugés, leurs jugements, leurs goûts et leurs dégoûts privés et leurs images personnelles et familiales dans un ordinateur pour que des centaines ou des milliers de personnes puissent les voir, ils auraient dit: « ça n’arrivera jamais ». Pour la plupart des gens, cela ne pose aucun problème de nourrir de leurs émotions le fantôme dans la machine ou le cloud. Voir plus.
Supprimez le smartphone de quelqu’un, en particulier celui d’un adolescent. Ne vous connectez pas à vos médias sociaux, en fait, détruisez tous vos médias sociaux. Déconnectez-vous … ? Est-ce que vous n’auriez pas le sentiment de vous déconnecter d’une partie de votre être ? Ce qui est vraiment étonnant, c’est que cette transition et la dépendance à l’égard des machines ont pris moins de quinze ans à devenir une réalité.
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