Technologie sans conscience n’est que ruine de l’Homme.
Pourquoi cet article est intéressant ? L. Bardon . – En Juillet 2013, un programme informatique “The Painting Fool” exposait pendant 1 semaine à Paris dans la Galerie Oberkampf. L’art des machines : quel est le potentiel artistique de telles œuvres ? Peut-on réellement considérer que le tableau ou le dessin est créatif ou imaginatif ? The Painting Fool est le “bébé” de Simon Colton, un professeur de créativité informatique au Goldsmiths College à Londres. Selon lui un programme ne doit être considéré comme créatif que s’il réussit une sorte de test de Turing plus élaboré. L’intelligence artificielle artiste doit démontrée qu’elle se comporte de façon “fine”, “imaginative” et “admirative”(sensible aux émotions).
Nous devons nous demander quel sera notre rôle à une époque où les machines sont capables d’accomplir ce que nous considérons comme des tâches complexes, abstraites et créatives. Les implications sur l’avenir du travail, de l’éducation et des sociétés humaines sont profondes.
Des centaines d’”artistes de l’IA” ont émergé ces dernières années. Ces algorithmes complexes créent des œuvres d’art uniques (et parfois étranges). Ils génèrent des visuels époustouflants, une poésie profonde, une musique transcendante et même des scénarios de films réalistes. Les œuvres de ces IA artistes soulèvent des questions sur la nature de l’art et le rôle de la créativité humaine dans les sociétés futures. Certaines de ces œuvres démontrent que les artistes de l’IA ne représentent pas nécessairement une menace pour les artistes humains, mais plutôt une occasion pour nous de repousser nos limites créatives. Les créations artistiques les plus passionnantes impliquent des collaborations entre les humains et les machines.
Le présent est la bêta version du futur.
Synthèse
Dans ce qui pourrait être une première, un artiste basé à New York nommé Kris Kashtanova a obtenu l’enregistrement d’un copyright sur son roman graphique qui présente des œuvres d’art générées par un système d’IA.
L’enregistrement, qui a pris effet le 15 septembre, s’applique à une bande dessinée intitulée Zarya of the Kris Kashtanova a créé les illustrations de Zarya en utilisant Midjourney, un service commercial de synthèse d’images, et a écrit l’histoire de la bande dessinée, créé la mise en page et fait les choix artistiques. Il est probable que des artistes aient déjà enregistré des œuvres créées par des machines ou des algorithmes, car l’histoire de l’art génératif remonte aux années 1960.
Les spéculations sur la question de savoir si les œuvres d’art de l’IA peuvent être protégées par le droit d’auteur ont fait l’objet de nombreux articles au cours des derniers mois. Récemment Getty Images a interdit les œuvres d’art générées par l’IA sur son site en raison de problèmes non résolus concernant le droit d’auteur et les questions d’éthique. Malgré les idées reçues, le bureau américain du droit d’auteur ne s’est pas prononcé contre le droit d’auteur sur les œuvres d’art générées par des systèmes d’IA. Cependant, il a exclu le droit d’auteur enregistré pour une IA en tant qu’auteur au lieu d’un humain. Zarya of the Dawn, une IA dont la créatrice est Zendaya, est disponible gratuitement sur le site AI Comic Books.