La NASA travaille avec de nombreux types d’assistants numériques. Par exemple, les astronautes de la Station spatiale internationale ont récemment accueilli une nouvelle version du robot émotionnel d’IBM de la taille d’un ballon-médecin, appelé CIMON (pour « crew interactive mobile companion »), pour les aider dans leurs diverses tâches et expériences pendant trois ans. Les résultats obtenus jusqu’à présent sont mitigés.
Suivre la santé mentale et émotionnelle d’un équipage n’est pas vraiment un problème pour la NASA aujourd’hui. Les astronautes à bord de l’ISS parlent régulièrement à des psychiatres au sol. La NASA veille à ce que des médecins soient facilement disponibles pour traiter tout signe de détresse grave. Mais une grande partie de ce système repose sur le fait que les astronautes soient en orbite terrestre basse, facilement accessible au contrôle de mission. Dans l’espace plus lointain, il faudrait faire face à des retards de communication qui pourraient s’étendre sur plusieurs heures. Les petites agences ou les entreprises privées ne disposent pas toujours d’experts en santé mentale pour faire face aux urgences. Une IA « émotionnelle » embarquée pourrait être mieux équipée pour repérer les problèmes et les régler (au moins en partie) à mesure qu’ils se présentent.
Henry, comme beaucoup d’autres systèmes d’IA, utilise l’apprentissage en profondeur pour reconnaître les patterns issus de la parole et des expressions faciales humaines en relation avec l’intention émotionnelle. Il est ensuite programmé pour répondre à ces indices de manière appropriée et empathique, par exemple en proposant des directions ou des informations à des touristes qui semblent perdus ou confus.
Plus tard dans l’année, la société lancera deux autres prototypes : Eva l’exploratrice et Anna l’assistante. Eva est principalement un Henry plus autonome, équipé de plus de capteurs qui permettront à l’IA de capter les signaux subtils de la parole et des expressions faciales lorsqu’elle participe à des conversations plus complexes. Anna sera plutôt une assistante de laboratoire autonome qui anticipe les besoins des employés du JPL : prendre des notes, répondre aux questions, manipuler des objets et des outils, et résoudre les problèmes.