La Chine devient une superpuissance mondiale de CRISPR

Image parSteve Buissinne de Pixabay

Des scientifiques chinois ont utilisé une technologie de modification génétique pour supprimer la myostatine, qui limite la croissance musculaire, chez Hercule au stade embryonnaire. En conséquence, l’animal a développé une force musculaire inhabituelle. L’étude pourrait mener à de nouvelles façons de traiter des maladies humaines comme la dystrophie musculaire et la maladie de Parkinson. Hercule est loin d’être la seule expérimentation. La Chine utilise de plus en plus la technologie d’édition de gènes, CRISPR, sur des animaux. La Chine pourrait bientôt dépasser les États-Unis en terme de nombre de papiers de recherche et de brevets liés au CRISPR dans des domaines comme la recherche médicale, l’agriculture et les applications industrielles.

Concernant CRISPR, il y a les États-Unis, la Chine et tous les autres pays. Une analyse récente montre que les États-Unis détiennent plus de demandes de brevets liées à CRISPR (872 contre 858 pour la Chine). A titre de comparaison, toute l’Europe détient 186 brevets. La même étude montre que les scientifiques basés aux États-Unis ont publié 2 976 articles scientifiques liés à CRISPR comparativement aux 2 059 publiés par leurs homologues chinois. Le Japon, troisième, en a publié 228. Dans certains domaines, comme l’agriculture et les applications industrielles, la Chine détient plus de brevets et a publié plus d’articles que n’importe quel pays.

Les chiffres semblent jouer un rôle central dans l’approche chinoise des recherches menés avec CRISPR. Dans toute la Chine, il y a au moins quatre groupes de chercheurs CRISPR qui modifient les gènes éditent de grandes colonies de singes, tandis que d’autres utilisent des chiens, des souris, des rats, des porcs et des lapins. Si ces études soulèvent des questions éthiques, les freins semblent moins importants en Chine que dans de nombreux pays occidentaux. L’approche CRISPR à grande vitesse de la Chine en va au-delà de la recherche sur les animaux. Au moins 20 groupes de recherche utilisent CRISPR pour modifier les gènes des plantes cultivées dans le cadre d’un effort plus large, basé sur la technologie, pour améliorer la production agricole.

Les études CRISPR sur les animaux et les plantes semblent répondre à deux objectifs. D’abord, elles contribuent à renforcer la position de la Chine sur plusieurs des fronts économiques, politiques et technologiques sur lesquels le pays est aux prises avec les États-Unis. Ensuite, l’édition génétique offre des solutions viables à certains des principaux problèmes auxquels est confronté le pays le plus peuplé du monde.

La suite ici (Marc Prosser)

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