La Chine lance des tests à grande échelle de son Internet du futur

deep tech innovation réalité virtuelle
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Image par Harri Vick de Pixabay

L. Bardon . – Pékin a publié il y a quelques mois un plan ambitieux pour stimuler le développement des “industries émergentes stratégiques”, de la construction de réseaux mobiles 5G à la robotique industrielle, dans le but de contrer l’embargo technologique croissant de Washington tout en servant l’économie nationale. L’objectif de la Chine est de construire “10 bases industrielles émergentes stratégiques ayant une influence mondiale, 100 grappes industrielles émergentes stratégiques ayant une compétitivité internationale, et 1 000 écosystèmes industriels émergents stratégiques ayant des avantages uniques” grâce à ce plan. Pour la Chine, le découplage total avec la technologie américaine des semi-conducteurs nécessitera un effort herculéen sur de nombreuses années, voire des décennies. Des milliers d’entreprises chinoises – la plupart n’ayant aucune expérience dans cette technologie – ont sauté en marche ces derniers mois, désireuses d’exploiter les fonds publics ou espérant s’enrichir d’une introduction en bourse sur le nouveau marché star. Cette bulle finira par éclater et les acteurs sérieux pourront alors commencer le vrai travail.

La Chine a récemment lancé à Pékin un réseau expérimental à grande échelle destiné à tester l’avenir de la technologie Internet au cours des cinq à dix prochaines années. Basée à l’université Tsinghua, la “future infrastructure technologique de l’internet” relie 40 des principales universités de recherche du pays avec une énorme bande passante et une latence bien plus faible que l’internet existant, selon l’agence de presse nationale Xinhua.

Il servira de réseau fédérateur pour le China Environment for Network Innovations (CENI), une installation de recherche nationale reliant les plus grandes villes de Chine, afin de vérifier ses performances et la sécurité des futures technologies de communication en réseau avant leur utilisation commerciale. Lorsqu’il sera achevé en 2023, l’installation CENI deviendra un prototype d'”internet du futur” connecté à presque tout – des ordinateurs à la maison aux voitures dans la rue – pour des communications transparentes dans une société pilotée par l’IA.

La Chine construit déjà le plus grand réseau 5G du monde et, dans un avenir proche, s’attend à ce qu’un grand nombre d’appareils intelligents – y compris des voitures à conduite autonome – se connectent à l’internet. Ces appareils pourraient produire et demander une énorme quantité de données, tolérer peu de retard dans la communication et avoir chacun besoin d’un identifiant unique.

La suite ici (Stephen Chen)

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