La synthèse de l’ADN accélère grâce à 1 nouvelle méthode

Les experts en biologie de synthèse sont les développeurs informatiques de la biologie. Leur code ? L’ADN. Vous insérez de nouveaux fragments de code ADN (sous la forme d’une chaîne de lettres A, T, C, G) dans un organisme, et bam ! Tout à coup, vous obtenez des bactéries capables de fabriquer des médicaments contre le paludisme ou des cellules qui peuvent résoudre des problèmes logiques complexes comme un ordinateur. Sauf que ce n’est pas si simple. La base de la biologie de synthèse, c’est l’ADN. La fabrication d’un gène classique à partir de zéro coûte plusieurs centaines de dollars et prend plusieurs semaines. Imaginez un programmeur prenant un mois pour taper une nouvelle ligne de code, et vous comprendrez probablement la frustration d’un chercheur en biologie de synthèse.

Une nouvelle méthode a été récemment publiée dans le numéro de juillet de Nature Biotechnologypromises qui va révolutionner la synthèse de l’ADN via une approche plus rapide, moins chère et plus précise. En s’inspirant de la nature, une équipe de l’Université de Berkeley a résolu un casse-tête vieux de plusieurs décennies qui leur a permis de puiser dans les superpuissances du TdT, une protéine à l’intérieur de notre propre corps spécialisée dans la fabrication de gènes. La nouvelle technologie est si simple et non toxique que l’équipe croit qu’elle pourrait concevoir des  » imprimantes d’ADN  » pour les scientifiques (ou même les biohackers), similaires aux imprimantes 3D disponibles dans les ateliers aujourd’hui.

La méthode de synthèse de l’ADN la plus populaire aujourd’hui est une technique ancestrale vieille de près de 40 ans, issue de la chimie organique. Les chercheurs prennent les 4 lettres d’ADN et les encastrent une par une en utilisant un mélange de produits chimiques toxiques. Ajouter chaque lettre prend 3 minutes et peut provoquer des erreurs. De telle sorte que les chaînes d’ADN faites sur mesure plafonnent généralement à seulement 200 lettres pour éviter que trop d’erreurs ne s’accumulent. Nos corps, en revanche, peuvent ajouter 1 000 lettres par seconde quasiment sans aucune erreur. Grâce aux polymérases, nos cellules utilisent un seul brin d’ADN comme modèle et fabriquent efficacement un nouveau brin complémentaire en remplaçant A par T, C par G et vice-versa.

La suite ici (Shelly Fan)

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