La sous-traitance, c’est-à-dire l’appel à des « employés » externes en lieu et place de ceux internes et souvent à l’étranger, a constitué un grand pas vers la commoditisation pour de nombreuses entreprises. De nombreux processus de recrutement s’appuient sur la commoditisation, comme le montre par exemple, la numérisation automatisée des curriculum vitae. Vous pensez probablement être unique. Mais les entreprises nous considèrent malheureusement de plus en plus comme une personne parmi d’autres capable de faire ce que votre compétence vous rend à même de faire, que ce soit de développer en Python ou de gérer des actifs financiers.
Pour de nombreuses organisations, le prochain grand moteur de la commoditisation des emplois est l’automation que permettent les machines intelligentes. Autrement dit, si un travail est considéré comme une marchandise, il ne faudra pas longtemps avant qu’il ne soit automatisé. Ma recherche sur l’automation via l’intelligence artificielle (AI) ou les technologies cognitives suggère que si un travail peut être externalisé, bon nombre des tâches généralement effectuées par le titulaire du poste peuvent être automatisées ; même par des technologies relativement « stupides » comme l’automatisation de processus robotisés. De nombreux sous-traitants mondiaux travaillent actuellement désespérément pour concevoir leurs propres capacités d’automatisation et ainsi remplacer les emplois humains par des machines.
Maintenant, cependant, certains des emplois dits à haute valeur ajoutée sont également commoditisés. Des algorithmes sophistiqués ont commencé à remplacer les traders financiers et les gestionnaires de fonds d’investissement, à tel point qu’un tiers des actifs des fonds d’investissement sont déjà gérés de cette façon selon Hedge Fund Research Inc. basé à Chicago. Le « conseiller robot », une machine qui recommande des investissements aux clients, commence déjà à remplacer les conseillers financiers humains.
La suite ici (Thomas H. Davenport)