Le projet Taara d’Alphabet utilise des lasers pour faire passer Internet à travers la rivière la plus profonde du monde

deep tech innovation Google Internet Afrique Alphabet
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Image par Gerd Altmann de Pixabay

L. Bardon . – En 2017, la FCC accordait à Alphabet une licence expérimentale pour utiliser ses ballons Loon et restaurer les communications à Porto Rico après le passage de l’ouragan Maria qui avait coupé les communications de millions d’habitants. En 2019, lorsqu’un tremblement de terre d’une magnitude de 8,0 frappait le Pérou, détruisant ainsi l’infrastructure des communications du pays, les habitants des régions touchées purent à nouveau utiliser leur téléphone portable 48 heures après. Loon, la société d’Alphabet, était là pour fournir des services Internet grâce à ses ballons dirigeables.

Il y a un peu plus d’un an, le projet Loon de Google a été lancé au Kenya. Trente-cinq ballons géants équipés de systèmes électroniques alimentés par l’énergie solaire diffusaient un signal 4G dans le centre et l’ouest du pays. Le projet était ambitieux : chaque ballon, lorsqu’il était entièrement déployé, avait la taille d’un court de tennis et devait planer dans la stratosphère (à 20 kilomètres au-dessus de la Terre), formant un réseau maillé pour fournir un service internet aux habitants des zones reculées. Six mois seulement après son lancement, le projet a été abandonné.

Le PDG de Loon de l’époque, Alastair Westgarth, a poursuivi en vantant les enseignements du projet, qui étaient nombreux. Aujourd’hui, certains d’entre eux sont intégrés à une nouvelle initiative, appelée Projet Taara, qui n’aurait pas été possible sans les progrès réalisés par Loon. Le projet Taara vise à combler le fossé de connectivité entre Brazzaville (République du Congo) et Kinshasa (République démocratique du Congo). Ces deux villes ne sont distantes que de 4,8 kilomètres, mais elles sont séparées par le fleuve Congo, qui est le plus profond du monde (220 mètres par endroits!), le deuxième plus rapide et le seul à traverser deux fois l’équateur. La logistique est donc compliquée et la connectivité Internet à Kinshasa (qui se trouve sur la rive sud du fleuve) est très chère.

Bien que l’extension de l’internet à l’ensemble de la population mondiale s’accompagnera de certains inconvénients (tels que la multiplication des canaux de désinformation ou de discours haineux par exemple), le consensus général est qu’Internet constituera une force d’autonomisation et de libération considérable, donnant aux gens un accès instantané à l’information et permettant d’innombrables opportunités commerciales et d’apprentissage qui n’existeraient pas autrement.

La suite ici (Vanessa Bates Ramirez)

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