Il y a quelques mois une portion du moteur de recherche Google était confiée à une intelligence artificielle : RankBrain. Il y a quelques jours Amit Singhal vétéran du fameux moteur de recherche Google annonçait sa retraite. Il est remplacé par Giannandrea, le responsable de l’ensemble du travail de Google autour de l’intelligence artificielle et des réseaux neuronaux. Le réseau neuronal justement. En l’alimentant avec assez de photos il sait identifier un ornithorynque. Si vous lui montrez suffisamment de lignes de codes de logiciels malvaillants, il reconnaîtra un virus. Si vous lui donnez assez de mots ou phrases que les personnes écrivent dans un moteur de recherche, il apprend à comprendre les questions et aide à y répondre. Ce réseau neuronal est même dans certains cas plus performant que les algorithmes codés par les ingénieurs Google. Si les experts comprennent parfaitement l’algèbre linéaire derrière le deep learning, les modèles produits sont moins lisibles par les humains. Ils sont donc très précis mais les experts ne savent pas complètement comment l’expliquer. Or aujourd’hui Google fait l’objet d’une enquête antitrust européenne pour vérifier si le moteur de recherches ne désavantage pas certains concurrents. Que se passera-t-il si de telles décisions ne sont non plus le fruit volontaire d’algorithmes écrits par des ingénieurs Google mais de machines dont le raisonnement n’est pas complètement déchiffrable ?
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