Première : des médecins transplantent une oreille imprimée en 3D à partir des propres cellules d’un patient

deep tech innovation impression 3D organes santé
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Image par Monika Robak de Pixabay

Technologie sans conscience n’est que ruine de l’Homme.

Pourquoi cet article est intéressant ?  L. Bardon . – L’utilisation de l’impression 3D s’est beaucoup développé dans le domaine de la médecine ces dernières années. Un ensemble de nouvelles technologies émergentes, connu sous le nom de bioimpression s’appuie sur les récentes avancées des techniques d’impression 3D pour concevoir différents types de produits impliquant des composants biologiques, notamment des tissus humains et, plus récemment, des vaccins. Un certain nombre d’études prometteuses sur les animaux, dont certaines portent sur les tissus cardiaques, les vaisseaux sanguins et la peau, suggèrent que le domaine se rapproche de son objectif ultime, à savoir la transplantation d’organes bioimprimés. Si la bioimpression n’est pas fondamentalement une nouvelle technologie (elle découle des principes généraux de l’impression 3D), il s’agit d’un concept nouveau d’un point de vue juridique et réglementaire.

❌La révolution génétique va soulever des questions fondamentales sur ce que signifie être humain. Faire pousser des organes en laboratoire, de la science-fiction qui pourrait bien devenir réalité à mesure qu’avancent les recherches sur les cellules souches. Des organoïdes ont déjà été créés à partir de l’intestin, du rein, du pancréas, du foie et même du tissu cérébral, et ce grâce aux progrès sur les cellules souches et le développement de matrices de support 3D permettant aux cellules de se développer comme elles le feraient in vivo. Les organoïdes cultivés à partir des cellules souches d’un patient pourraient être utilisés pour réparer les organes endommagés ou personnaliser leur traitement en testant comment ils réagissent à différents médicaments. Les scientifiques commencent donc à se pencher sur l’éthique régissant ces bouts de corps humains. 

 ✅Les régulateurs devront prendre position sur un certain nombre de questions. Pour commencer, ils devront décider si la bioimpression sera réglementée au travers de cadres existants ou de nouveaux. Devront-ils appliquer des réglementations pour les produits biologiques, une catégorie de produits pharmaceutiques complexes qui comprend les traitements contre le cancer et la polyarthrite rhumatoïde, parce que des matériaux biologiques sont impliqués, comme c’est le cas des vaccins imprimés en 3D ? Ou faudra-t-il mettre en place un cadre réglementaire pour les dispositifs médicaux mieux adaptés à la personnalisation des produits imprimés en 3D, comme les attelles pour les nouveau-nés souffrant de maladies mortelles ? 

🌊Le présent est la bêta version du futur.


Synthèse

L’impression 3D a récemment franchi une nouvelle étape : la première transplantation réussie d’une oreille humaine imprimée en 3D sur le corps d’un patient.

La microtie se caractérise par la petite taille et le sous-développement de l’une ou des deux oreilles externes d’une personne, voire son absence totale (c’est ce qu’on appelle l’anotie). Selon le communiqué de presse, cette pathologie touche environ 1 500 bébés nés chaque année aux États-Unis. La microtie ne signifie pas nécessairement qu’une personne est sourde, car l’oreille interne n’est souvent pas affectée par cette maladie ; il s’agit avant tout d’un problème esthétique.

La patiente qui a reçu l’oreille imprimée en 3D n’avait pas subi de chirurgie reconstructive dans son enfance, et elle a déclaré au New York Times que l’apparence de son oreille ne l’avait pas beaucoup gênée avant son adolescence. Elle a aujourd’hui 20 ans et est le premier patient transplanté dans le cadre d’un essai clinique auquel 11 autres personnes ont participé. Sa greffe a été réalisée en mars, et plus de deux mois plus tard, l’oreille semble s’intégrer parfaitement à son corps.

Les médecins ont réalisé un scanner 3D de son oreille non affectée afin que l’oreille imprimée en 3D ait la même forme et la même taille. Ils ont ensuite utilisé un échafaudage d’hydrogel de collagène ensemencé avec des cellules de cartilage de son oreille. Le communiqué de presse ne donne que peu de détails spécifiques, la technologie étant propriétaire.

La startup 3DBio affirme que sa plate-forme inclue une bio-encre de qualité thérapeutique, des processus qui augmentent rapidement la quantité de cellules vivantes et une technologie qui fournit un support structurel temporaire jusqu’à ce que le cartilage vivant de l’oreille devienne suffisamment résistant pour se soutenir lui-même. Selon la société, l’oreille implantée continuera à régénérer le tissu cartilagineux au fil du temps, ce qui lui donnera l’aspect et la sensation d’une oreille naturelle.

La suite ici (Vanessa Bates Ramirez)

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Fondateur paris-singularity.fr👁️‍🗨️Entrepreneur social trackant les deep techs

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