Le mois dernier, des biologistes de Ginkgo Bioworks ont levé leurs verres remplis de bière génétiquement modifiée pour célébrer le lancement d’un nouveau laboratoire automatisé. En appliquant des principes d’ingénierie à la biologie, et avec l’aide de quelques équipements robotiques astucieux, Ginkgo a construit une usine pour créer des formes de vie exotiques jamais vues auparavant sur cette planète. Le breuvage familial que les biologistes ont bu à cette occasion n’était qu’un exemple parmi les applications potentielles de la biologie synthétique, un nouveau domaine qui s’appuie sur les progrès récents dans les méthodes d’assemblage génétique. Les scientifiques peuvent désormais fabriquer des fragments d’ADN synthétique et les injecter dans des organismes, donnant à ces créatures des capacités étranges. Par exemple, la levure de bière utilisée pour fabriquer la bière pour leur petite sauterie avait des gènes provenant d’un oranger ajouté à son propre ADN. Au cours de la phase de fermentation du processus de brassage, ces gènes ont provoqué la production de valencène par la levure, un composé organique à saveur citronnée.