L. Bardon . – Selon une étude, le marché de la médecine régénérative estimé aujourd’hui à 18 milliards d’euros, devrait atteindre 130 milliards d’euros d’ici 2025. Un marché estimé nécessairement porteur, puisque le nombre de personnes âgées de 85 ans ou plus devrait augmenter de 351% entre 2010 et 2050. Les milliardaires de la Silicon Valley dépensent des milliards de dollars pour atteindre leur prochain objectif avoué et mégalomaniaque : vaincre la mort. L’espérance de vie n’est que la nouvelle frontière que se sont données les barons de la Silicon Valley pour, à nouveau, faire ce qu’ils font de mieux ; à savoir transformer la vie telle que nous la connaissons en amassant des fortunes au passage. Au fil des investissements massifs de ces milliardaires champions du solutionnisme technologique dans la santé et la médecine, la recherche et le développement s’est transformé en technologie de l’information. A la Silicon Valley, il est de coutume de dire que la recherche en biologie en est au même niveau que le numérique l’était à l’aube des ordinateurs.
Selon des chercheurs, même avec un régime alimentaire sain, beaucoup d’exercice, un patrimoine génétique favorable et les meilleurs médicaments, votre espérance de vie naturelle est limitée à 150 ans. Mais comprendre pourquoi pourrait nous aider à franchir ce plafond.
Au cours de la dernière décennie, les progrès réalisés dans la compréhension du processus de vieillissement et les premiers résultats prometteurs des expériences d’inversion de l’âge chez l’animal ont permis à la recherche sur la longévité de sortir des sentiers battus universitaires. Cette renaissance s’est accompagnée d’un afflux important de capitaux privés dans des entreprises qui tentent de transformer ces découvertes en thérapies.
Bon nombre des mécanismes clés soupçonnés d’induire le vieillissement ont été identifiés, notamment le raccourcissement des fragments d’ADN appelés télomères, qui interviennent dans la réplication cellulaire, la propagation de « cellules zombies » sénescentes qui endommagent les tissus environnants, et les modifications épigénétiques de nos gènes dues à des facteurs environnementaux tels que l’alimentation, la pollution et le stress. Mais il manquait une compréhension globale de la manière dont tous ces facteurs interagissent pour nous épuiser lentement.
Aujourd’hui, des chercheurs d’une société de biotechnologie basée à Singapour, Gero, pensent avoir trouvé la clé de notre déclin progressif et de sa fin inévitable. Selon eux, à mesure que nous vieillissons, la capacité de notre organisme à se remettre des chocs et des facteurs de stress s’affaiblit de manière progressive et prévisible, pour finir par s’éteindre complètement quelque part entre 120 et 150 ans.