L. Bardon . – Le 8 juin dernier, l’Université de Californie, Berkeley, vendait aux enchères un NFT basé sur des documents relatifs aux travaux du chercheur en cancérologie James Allison, lauréat du prix Nobel, pour plus de 50 000 dollars. Le 17 juin dernier, l’US Space Force vendait une série de NFT présentant des images en réalité augmentée de satellites et d’iconographie spatiale. Et, du 23 au 30 juin, l’informaticien Tim Berners-Lee, qui a inventé le World Wide Web, mettait aux enchères un NFT contenant le code source du premier navigateur Web, ainsi qu’une vidéo muette de la saisie du code. Des débats sur les NFT animent le monde scientifique. Parmi le camp « pour » les NFT sont vus comme un nouveau moyen d’inciter le public à s’intéresser à la science mais aussi une nouvelle méthode de collecte de fonds redistributive.
La Longevity Science Foundation, une entité suisse lancée par un consortium de fondateurs d’entreprises en biotechnologies, de cliniciens et d’instituts de recherche sur la longévité de premier plan, vise à dépenser plus d’un milliard de dollars au cours des dix prochaines années pour trouver des solutions technologiques qui permettraient d’atteindre une espérance de vie humaine de 120 ans. La fondation cherche à financer des recherches, des institutions et des projets qui utilisent des technologies de nouvelle génération comme la blockchain pour trouver de nouveaux horizons dans quatre domaines critiques : la thérapeutique, la médecine personnalisée, l’intelligence artificielle (IA) et les diagnostics prédictifs.
Les contributeurs de la fondation, qui peuvent également faire des dons en crypto-monnaies, obtiendront des droits de vote pour avoir leur mot à dire dans le choix des projets financés. Un conseil présélectionnera et évaluera les candidats potentiels « pour leur solidité technique et leur impact potentiel sur la longévité humaine. »