Une startup co-fondée par Georges Church, eGenesis, avait fait la une via ses projets ambitieux d’utiliser la technologie d’édition génétique CRISPR pour modifier les porcs afin que leurs organes puissent être transplantés en toute sécurité chez les humains sans être rejetés. Cela pourrait résoudre une grave pénurie d’organes humains disponibles pour la transplantation. Mais aucun test humain n’a encore été effectué. Au lieu de cela, l’entreprise teste actuellement les organes de ses porcs chez des singes au Massachusetts General Hospital à Boston.
Au cours des dernières années, les scientifiques ont franchi des étapes importantes vers cette voie. Les chercheurs des National Institutes of Health sont parvenus à faire battre des coeurs de porcs à l’intérieur des babouins (à côté du coeur du singe) pendant environ 2 ans, et les chirurgiens allemands ont rapporté l’année dernière que plusieurs babouins avaient survécu pendant environ 6 mois après que leur coeur ait été remplacé par celui d’un porc.
Ces expériences ont été réalisées avec des porcs génétiquement modifiés par Revivicor, une filiale de United Therapeutics. Les animaux sont génétiquement modifiés pour prévenir le rejet immédiat de l’organe par l’homme.
Grâce à ces progrès scientifiques, les chirurgiens transplantologues se demandent maintenant dans combien de temps un test chez l’humain pourrait être tenté. Mais avant que les organes de porcs ne puissent être testés chez l’Homme, il reste encore quelques problèmes clés à surmonter.
Les résultats avec les singes ne sont pas assez constitants. Les organismes de réglementation n’ont pas dit publiquement dans quelles conditions ils accepteraient un essai sur des humains. Et surtout, il y a débat sur l’ampleur des modifications que les porcs devraient subir.
La suite ici (Karen Weintraub)