Chine : le score de crédit social s’applique aux entreprises, pas uniquement chinoises

Image parDavid Yu de Pixabay

La Chine achemine de grandes quantités de données publiques et privées vers d’énormes bases de données pour renforcer son contrôle sur ses quelque 1,4 milliard d’habitants. Mais le monde des affaires est devenu sa cible la plus importante. Pékin accumule de plus en plus d’informations, aujourd’hui réparties entre divers organismes gouvernementaux et associations industrielles (y compris les décisions des tribunaux, les données sur les salaires, les dossiers environnementaux, les violations des droits d’auteur et même le nombre d’employés membres du Parti communiste) et les utilise pour évaluer les entreprises et leurs dirigeants, selon les médias, documents gouvernementaux et experts des États.

Les entreprises qui obtiennent de mauvaises notes peuvent se voir interdire d’emprunter de l’argent ou d’accomplir d’autres tâches essentielles. Leurs propriétaires ou dirigeants pourraient voir leurs comptes bancaires gelés ou se voir interdire de voyager. Et ce, pas seulement pour les entreprises chinoises.

Dans des lettres envoyées aux compagnies aériennes, les fonctionnaires ont menacé de blacklister United Airlines, American Airlines et Delta Air Lines sur leurs dossiers s’ils ne se pliaient pas aux injonctions de Pékin. FedEx pourrait faire face à une sanction similaire. United, Delta et American ont reçu l’an dernier des lettres de responsables de l’aviation chinoise indiquant que leur score de crédit social pourrait être diminué, à moins que leurs sites Web ne portent la mention Macao, Hong Kong et Taiwan comme faisant partie de la Chine. Selon une lettre envoyée à United et vue par le New York Times, la baisse des scores entraînerait des enquêtes, le gel des comptes bancaires, la limitation des déplacements des employés locaux et d’autres sanctions. Les entreprises étrangères craignent également que le crédit social ne devienne une arme dans la guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis.

Appliqué aux entreprises, le système de crédit social pourrait apporter de réels avantages à la Chine. Malgré l’emprise autoritaire de Pékin sur le pouvoir, ce dernier a longtemps lutté pour que les entreprises respectent la loi. Des ministères concurrents et inefficaces entravent l’application de la loi. Les gouvernements locaux abritent des entreprises puissantes. Il en a résulté une pollution généralisée, des violations endémiques des lois du travail et d’autres problèmes.

La suite ici (Alexandra Stevenson, Paul Mozur)

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