Technologie sans conscience n’est que ruine de l’Homme.
Pourquoi cet article est intéressant ? L. Bardon . – Les avancées en médecine sont maintenant si prodigieuses que les organes artificiels ne sont plus de la science fiction. La bioimpression 3D a énormément progressé, en quelques années, et déjà réussi à synthétiser des choses remarquables telles que la peau humaine imprimée, les os synthétiques, voir même une glande thyroïde de souris entièrement fonctionnelle. Les scientifiques commencent donc à se pencher sur l’éthique régissant ces bouts de corps humains. Des organoïdes ont déjà été créés à partir de l’intestin, du rein, du pancréas, du foie et même du tissu cérébral, et ce grâce aux progrès sur les cellules souches et le développement de matrices de support 3D permettant aux cellules de se développer comme elles le feraient in vivo. Il y a quelques années, une startup co-fondée par Georges Church, eGenesis, avait fait la une via ses projets ambitieux d’utiliser la technologie d’édition génétique CRISPR pour modifier les porcs afin que leurs organes puissent être transplantés en toute sécurité chez les humains sans être rejetés. Les chercheurs des National Institutes of Health sont également déjà parvenus à faire battre des coeurs de porcs à l’intérieur des babouins (à côté du coeur du singe) pendant environ 2 ans, et en 2018 des chirurgiens allemands rapportaient l’année dernière que plusieurs babouins avaient survécu pendant environ 6 mois après que leurs coeurs aient été remplacés par celui d’un porc.
Synthèse
Des chirurgiens ont réussi à attacher le rein d’un porc à un patient humain et à le voir fonctionner. Le porc avait été génétiquement modifié pour que son organe soit moins susceptible d’être rejeté. Cet exploit constitue une étape potentiellement importante dans la quête visant à utiliser un jour des organes animaux pour des transplantations humaines, ce qui réduirait les listes d’attente. Plus de 100 000 personnes aux États-Unis sont actuellement en attente d’une greffe de rein, et 13 en meurent chaque jour, selon la National Kidney Foundation. La recherche doit encore faire l’objet d’un examen par les pairs ou d’une publication dans une revue, mais les experts externes estiment qu’elle représente une avancée majeure.
L’équipe chirurgicale, du NYU Langone Health, a fixé le rein de porc à des vaisseaux sanguins situés à l’extérieur du corps d’une femme en état de mort cérébrale et l’a observé pendant deux jours. La famille a accepté l’expérience avant que la femme ne soit débranchée. Le rein a fonctionné normalement – filtrant les déchets et produisant de l’urine – et n’a montré aucun signe de rejet pendant la courte période d’observation.