A en juger par la couverture médiatique intense, il semblerait que les seuls pays travaillant sur le développement de l’intelligence artificielle (IA) sont les États-Unis et la Chine. Bien que les entreprises de ces deux pays soient à l’avant-garde, d’autres pays travaillent d’arrache-pied pour devenir aussi des acteurs majeurs de l’IA.
Singapour a été l’un des premiers pays à annoncer une stratégie nationale, appelée AI Singapour, en mai 2017. L’initiative réunit le gouvernement, les établissements de recherche et les entreprises pour collaborer à la recherche et accélérer l’adoption locale de l’IA, avec 109 millions $ à dépenser sur cinq ans.
Les Émirats arabes unis sont le premier pays du Moyen-Orient à publier une stratégie d’IA et le seul pays au monde à créer un ministère de l’IA.
Israël est en train de devenir un leader mondial de l’IA médicale avec des douzaines de nouvelles entreprises de soins de santé. Le gouvernement a annoncé un programme quinquennal doté d’un budget de 280 millions de dollars.
L’Inde n’a publié sa stratégie que cet été, mais elle contient une grande idée qui pourrait permettre de rattraper du retard : devenir « l’usine mondial de développeurs » de systèmes d’IA. Le plan, appelé #AIforAll, mettra l’accent sur des projets concernant les soins de santé, l’agriculture, l’éducation, les villes et infrastructures intelligentes, la mobilité et les transports intelligents.
Le gouvernement français a publié plus tôt cette année un document de 150 pages qui décrit ses efforts d’IA dans les secteurs de la santé, de l’environnement, des transports et de la sécurité, et il consacre 2 milliards de dollars au financement de projets dans ces domaines.
Enfin, 2 stars de l’IA, Yoshua Bengio et Geoffrey Hinton, vivent, travaillent et enseignent au Canada. Les restrictions actuelles en matière d’immigration aux États-Unis ont envoyé des chercheurs internationaux talentueux au Canada plutôt que dans la Silicon Valley.