La décision de la Maison-Blanche consistant à réduire le financement de la science ne pourraient pas tomber à un pire moment pour un pays ayant l’ambition de devenir le leader mondial de l’intelligence artificielle (IA). L’analyse la plus détaillée des papiers de recherche sur l’IA produits par la Chine suggère que l’Empire du Milieu gagne du terrain sur les États-Unis ; plus rapidement que prévu. La dynamique technologique chinoise a induit un certain nombre de percées récentes, et le gouvernement a récemment lancé une initiative majeure pour dominer le développement de la technologie en l’espace de quelques années.
Des études antérieures avaient montré que la Chine produisait déjà un plus grand nombre d’articles de recherche mentionnant des termes relatifs à l’IA tels que « apprentissage en profondeur ». Mais il a toujours été difficile d’évaluer la qualité de cette recherche. La nouvelle étude vise à résoudre ce problème.
Cette dernière provient de l’Allen Institute for Artificial Intelligence (Ai2), un organisme à but non lucratif de Seattle créé par Paul Allen, cofondateur de Microsoft, qui se concentre sur la recherche fondamentale en IA. L’Institut a déjà créé un outil, appelé Semantic Scholar, qui utilise l’IA pour faciliter la recherche et l’analyse des articles de recherche scientifique publiés en ligne. À l’aide de cet outil, les chercheurs d’Ai2 ont examiné non seulement le nombre d’articles de recherche sur l’IA provenant de Chine, mais aussi la qualité de ces articles, d’après le nombre de citations qu’ils reçoivent dans d’autres travaux.
L’étude suggère que la Chine dépassera les États-Unis dans 50 % des articles de recherche les plus cités cette année, les 10 % les plus cités en 2020 et les 1 % les plus cités d’ici 2025.