Sean Parker a récemment annoncé qu’il faisait don de 250 millions $ pour créer le Parker Institute for Cancer Immunotherapy et ainsi mettre l’accent sur un nouveau modèle d’innovation à cycle rapide et de collaboration entre six centres nationaux anticancéreux de premier plan. Jusqu’à présent, plus de 300 scientifiques ont signé.
Le cancer n’est pas une maladie ; mais des centaines. Et il s’adapte rapidement aux thérapies médicamenteuses. Pour le combattre et le battre, il est primordial de prendre les bons médicaments dans le bon ordre. Or aucun centre de cancer ne dispose d’assez de données provenant de patients pour identifier toutes les variations nécessaires au développement de traitements sur mesure. Mutualiser et analyser en masse les données provenant de centaines de milliers voir de millions de patients atteints de cancer pourrait accélérer considérablement le développement de nouvelles thérapies.
Aujourd’hui, les données issues des essais cliniques sont « emmurées » au sein de silos : entrepôts de données informatiques, dossiers médicaux électroniques des patients, scans de la tumeur, notes manuscrites de médecins… En brisant ces silos, nous pourrions faire de gigantesques avancées dans la lutte contre le cancer. Ce dont la recherche contre le cancer a besoin, ce sont des enclaves de données. Ces environnements sécurisés, généralement basés sur le cloud permettraient aux chercheurs d’accéder aux données anonymisées de patients. Ces données proviendraient d’essais cliniques sur le cancer, des sociétés pharmaceutiques, de l’Institut national du cancer, et des centres nationaux de cancérologie de premier plan. Toute institution qui alimenterait cette enclave de données y aurait accès. Imaginons maintenant y plugger une intelligence artificielle du type AlphaGo…
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