Rachit Dubey et ses collègues de l’Université de Californie à Berkeley ont étudié la façon dont les humains interagissent avec les jeux vidéo afin de déterminer sur quel type de connaissances préalables nous nous appuyons pour y trouver un sens.
Qu’est-ce qui rend les humains tellement meilleurs ? Nous ne débutons rien avec une ardoise vierge. Un humain comprendra quasiment « intuitivement » qu’il ou elle a le contrôle d’un robot dans le jeu, et que le robot devrait éviter le feu, grimper les échelles, sauter par-dessus les trous, et éviter un ennemi qui fronce les sourcils pour atteindre la princesse. Tout cela grâce à la connaissance préalable que certains objets sont « bons » tandis que d’autres sont nuisibles, que les plates-formes supportent des objets tandis que les échelles peuvent être montées, que les choses qui se ressemblent se comportent de la même manière, que la gravité tire les objets vers le bas, et même ce que sont les « objets » et leurs propriétés.
Les psychologues ont découvert qu’à l’âge de 2 mois, les bébés possèdent déjà une notion primitive de ce que sont les objets. Mais à cet âge, les bébés ne reconnaissent pas encore les catégories d’objets ; entre 3 et 5 mois, les nourrissons apprennent à reconnaître les catégories d’objets ; entre 18 et 24 mois, ils apprennent à reconnaître individuellement chaque objet. Ils apprennent un peu près en même tems les propriétés des objets, ainsi que la différence entre marcher sur un terrain plat ou dans une montée.
La suite ici (Rachit Dubey, Pulkit Agrawal, Deepak Pathak, Thomas L. Griffiths, Alexei A. Efros)