Qu’est-ce qui rend le cerveau humain plus intelligent que celui des autres animaux ?

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Technologie sans conscience n’est que ruine de l’Homme.

Pourquoi cet article est intéressant ?  L. Bardon . – Les capacités de notre cerveau n’ont cessé d’augmenter pendant des millénaires. Ou du moins, nous avons essayé. En cherchant à surmonter nos limites cognitives, nous avons inventé l’écriture, le langage, des techniques de méditation, et les nootropiques maintenant. Mais rien n’est comparable aux outils dont nous allons disposer dans le futur. Amplifier les capacités d’un esprit humain déjà existant, via la génétique, la cybernétique ou l’intégration de dispositifs externes, pourrait se comparer à la façon dont nous envisageons aujourd’hui l’IA avancée.

❌Si les années 2000 ont été la décennie de la cartographie du cerveau, alors les années 2010 ont été la décennie de l’écriture du cerveau. L’optogénétique, une technique permettant de cartographier et de contrôler précisément les neurones et les circuits neuronaux à l’aide d’une lumière dirigée génétiquement, a connu une croissance incroyable dans les années 2010. Au cours des dix dernières années, la neuromodulation, ou la capacité de recâbler le cerveau à l’aide d’interfaces et d’énergie à la fois invasives et non invasives, a explosé dans son utilisation et sa forme. Pour le meilleur ou pour le pire…?

 ✅Nous apprenons tous inconsciemment des comportements complexes en réponse à des réactions positives et négatives, mais la façon dont cela fonctionne dans le cerveau reste un mystère qui dure depuis un siècle. Les recherches en IA ouvre de nouveaux horizons vis-à-vis de la compréhension du fontionnement du cerveau humain. En examinant une puissante variante de l’apprentissage par renforcement, appelée apprentissage par renforcement distributionnel, qui surpasse les méthodes originales, une équipe de DeepMind suggérait il y a 2 ans que le cerveau représenterait simultanément plusieurs futurs prédits en parallèle. Chaque avenir se verrait attribuer une probabilité différente, ou une chance de se produire réellement, en fonction de la récompense. 

🌊Le présent est la bêta version du futur.


Synthèse

L’être humain n’a pas son pareil dans le domaine de la cognition. Après tout, aucune autre espèce n’a envoyé de sondes vers d’autres planètes, produit des vaccins qui sauvent des vies ou créé de la poésie.

Le cerveau humain est un « système distribué de traitement de l’information » dont les composants distincts sont étroitement reliés par les connexions du cerveau. Les différentes régions du cerveau utilisent en fait différentes stratégies pour interagir les unes avec les autres, en utilisant les entrées et les sorties pour s’assurer que les signaux sont transmis de manière reproductible et fiable.

C’est le cas des zones spécialisées dans les fonctions sensorielles et motrices (telles que le traitement des informations sonores, visuelles et de mouvement).

Prenons l’exemple des yeux, qui envoient des signaux à l’arrière du cerveau pour traitement. La majorité des informations envoyées sont dupliquées, étant fournies par chaque œil. La moitié de ces informations, en d’autres termes, ne sont pas nécessaires. Nous appelons donc ce type de traitement de l’information entrée-sortie « redondant ». Mais la redondance apporte robustesse et fiabilité ; c’est ce qui nous permet de continuer à voir avec un seul œil. Cette capacité est essentielle à la survie. En fait, elle est si cruciale que les connexions entre ces régions du cerveau sont anatomiquement câblées dans le cerveau, un peu comme une ligne téléphonique fixe. Cependant, toutes les informations fournies par les yeux ne sont pas redondantes. La combinaison des informations fournies par les deux yeux permet au cerveau de traiter la profondeur et la distance entre les objets. C’est la base de nombreux types de lunettes 3D au cinéma. Il s’agit d’un exemple d’une manière fondamentalement différente de traiter l’information, d’une manière qui est plus grande que la somme de ses parties. Nous appelons ce type de traitement de l’information – lorsque des signaux complexes provenant de différents réseaux cérébraux sont intégrés – « synergique ».

Le traitement synergique est le plus répandu dans les régions du cerveau qui prennent en charge un large éventail de fonctions cognitives plus complexes, telles que l’attention, l’apprentissage, la mémoire de travail et la cognition sociale et numérique. Il n’est pas « câblé » puisqu’il change en fonction de nos expériences, en connectant différents réseaux de différentes manières. Cela facilite la combinaison des informations. Les zones où se produit une grande synergie – principalement à l’avant et au milieu du cortex (la couche externe du cerveau) – intègrent différentes sources d’information provenant de l’ensemble du cerveau. Elles sont donc plus largement et plus efficacement connectées au reste du cerveau que les régions qui traitent les informations sensorielles primaires et celles liées au mouvement.

Ce processus de synergie est-il ce qui nous rend spéciaux vis-à-vis des autres espèces ? Pour le savoir des scientifiques ont examiné les données d’imagerie cérébrale et les analyses génétiques de différentes espèces. Ils ont constaté que les interactions synergiques représentent une proportion plus élevée du flux total d’informations dans le cerveau humain que dans celui des singes macaques.

Les avantages d’une plus grande synergie peuvent, en partie, expliquer les capacités cognitives supplémentaires de notre espèce.

La suite ici (Emmanuel A Stamatakis)

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