Les machines sont-elles créatives ? Sont-elles imaginatives ? Vont-elles un jour savoir exploiter tout le panel des émotions humaines pour composer des œuvres artistiques qui nous toucheront ? L’art est-il le propre de l’Homme ?
Et d’après Google ? Le géant du web a récemment annoncé à la Moogfest que son programme, Magenta, avait composé 90 secondes de mélodie au piano. La composition est issue d’un réseau neuronal entraîné via le système open-source TensorFlow. Si le résultat est accueilli par certains avec mépris, arguant du manque d’émotion, il ne doit pas faire oublier ce mouvement croissant des systèmes d’intelligence artificielle vers l’art.
En Juillet 2013, un programme informatique « The Painting Fool » exposait pendant 1 semaine à Paris dans la Galerie Oberkampf. Plus récemment une nouvelle co-écrite par une intelligence artificielle, « The Day A Computer Writes A Novel », était présélectionnée à un concours littéraire. Oui les machines ont encore énormément de progrès à faire. Elles devront certainement, non pas ressentir les émotions humaines ou avoir des émotions, mais savoir les capter et les analyser pour parvenir à nous émouvoir. Google veut d’ailleurs créer une communauté d’artistes autour de l’art généré par la machine. Magenta est une première étape dans le développement de systèmes que les musiciens et artistes pourront utiliser dans le cadre de leur processus naturel de création.
