Blockchain et durabilité : est-ce en bonne voie ?

deep tech innovation blockchain environnement
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Image par Gerd Altmann de Pixabay

Technologie sans conscience n’est que ruine de l’Homme.

Pourquoi cet article est intéressant ?  L. Bardon . – Lors du lancement du bitcoin en 2009, les caractéristiques uniques de la technologie sous-jacente, la blockchain, n’avaient pas été pleinement appréciées. D’une part, il s’agit notamment d’un logiciel libre, ce qui rend son code source légalement et librement disponible pour les utilisateurs finaux qui peuvent l’utiliser pour créer de nouveaux produits et services. D’autre part, la technologie blockchain est décentralisée, ce qui démocratise l’exploitation des services qui en dépendent. Le contrôle des services construits sur une blockchain publique n’est donc pas entre les mains d’un individu ou d’une seule entité, mais implique toutes les personnes connectées au réseau. Aujourd’hui, de nombreuses entreprises sont désabusées vis-à-vis de la valeur réelle qu’elles tirent de leurs données. Comment pourraient-elles créer une infrastructure numérique permettant de partager leurs données au sein d”écosystèmes B2B ? Elles auraient besoin de créer un pipeline numérique. Les données pourraient y circuler de manière sécurisée et fiable, tout en respectant les droits de toutes les parties prenantes. Les “jetons non fongibles d’entreprise (NFT)” basés sur la blockchain pourraient constituer une solution. D’autant que l’optimisation de la consommation énergétique liée à la blockchain pourrait marquer le bon time to market pour que les entreprises transforment leurs données en un actif NFT sans renier les enjeux RSE.


Synthèse

Face à des systèmes économiques qui tremblent et au manque de confiance croissant dans les services financiers, les citoyens du monde cherchent désormais des alternatives aux infrastructures monétaires centralisées dans le secteur financier. A ce titre, la blockchain semble être une solution plein de promesses. En septembre dernier, le Salvador est d’ailleurs devenu le premier pays à adopter le bitcoin comme monnaie, permettant aux citoyens d’acheter n’importe quoi avec la cryptomonnaie. Outre les caractéristiques passionnantes de la blockchain, cette technologie est également considérée comme dangereuse pour l’environnement, principalement en raison de sa forte consommation énergétique. Selon le Cambridge Center for Alternative Finance (CCAF), le taux de consommation énergétique du bitcoin est d’environ 92 Twh par an, ce qui équivaut à peu près à 0,47 % de la production mondiale d’électricité.

Contrairement aux services financiers traditionnels, au sein desquels une tierce partie fiabilise l’échange et le transfert d’actifs, les actifs de la blockchain appartiennent aux utilisateurs et sont transférés par eux sans aucun intermédiaire. Les mécanismes de consensus comme Proof of Stake (PoS) permettent à des tiers d’être impliqués dans le processus, contrairement au fonctionnement de Proof of Work (PoW). Avec la preuve de travail (PoW), beaucoup de vérificateurs indépendants essaient de maintenir la sécurité de l’immuabilité du réseau. Or, ce processus, en particulier pour le minage de Bitcoin, consomme d’immenses quantités d’énergie car les mineurs, essaient de résoudre des énigmes mathématiques et de s’assurer que celles-ci sont correctes.

Le mécanisme de consensus Proof of Stake (PoS) consomme moins d’énergie en raison de la faible puissance de calcul requise par rapport au PoW. Il serait moins consommateur en énergie car il utiliserait un algorithme aléatoire qui sélectionne les mineurs détenant un pourcentage plus important de jetons. Cependant, en donnant aux validateurs de PoS plus de pouvoir dans le grand livre, les informations transférées sont centralisées dans les mains de quelques-uns. Ces mineurs sont responsables de la vérification des informations ajoutées à la blockchain et peuvent, à leur tour, affecter l’image, l’immuabilité et les caractéristiques de la Blockchain. En conséquence, un mécanisme PoS peut consommer moins d’énergie que PoW, atteignant presque 100Twh de moins que le réseau Bitcoin par exemple. Ainsi, Ethereum, est en train de passer d’un mécanisme PoW à un mécanisme PoS. Des initiatives émergentes comme Solana utilisent aussi le PoS. Ce passage de mécanismes PoW à PoS semble prometteur, notamment du point de vue de la durabilité. Certains experts suggèrent que le réseau PoS d’Ethereum continuera à gagner du terrain, ce qui rendra la blockchain plus économe en énergie à l’avenir.

Actuellement, la part d’énergie renouvelable utilisée dans le minage est supérieure à 78 %, et l’énergie hydroélectrique est également en train de devenir la principale source d’énergie pour le bitcoin. En outre, les mineurs de crypto-monnaies évitent le gaspillage de l’énergie renouvelable inutilisée en utilisant le surplus d’électricité provenant des centrales électriques. En fait, comparé au système financier traditionnel mondial (carte, réseaux bancaires, distributeurs automatiques de billets), le réseau Bitcoin nécessite beaucoup moins d’énergie. Ces systèmes financiers, outre leur taux de consommation énergétique élevé, sont responsables de l’aide financière apportée aux projets les plus notables et les plus dangereux pour les écosystèmes naturels de la planète.

La suite ici (Lyn Alden)

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Fondateur paris-singularity.fr👁️‍🗨️Entrepreneur social trackant les deep techs

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